Enfant de Savenay, Guy Normand est bien placé pour revendiquer cette filiation avec la commune située sur le Sillon de Bretagne. Il y a vu le jour en 1936. Serrurier-forgeron, son père Jules est aussi militant politique, adhérent à la SFIO. Ses parents tiennent le Café du Champ de Foire – où il est né –, lequel sert aussi de lieu de réunion aux socialistes ou aux radicaux de la région. Républicain et laïc, Jules voudrait que Guy devienne instituteur : l'école normale de Savenay ne lui tend-elle pas les bras ? L'adolescent n'est intéressé, lui, que par l'entreprise familiale. CAP de serrurier, CAP de chauffage-plomberie-sanitaire en poche, il y fait ses premières armes, passe son brevet de maîtrise. Gardien de but repéré par le FC Nantes, Guy doit se rabattre sur Saint-Nazaire, puis sur Donges, au vu de ses contraintes professionnelles. Son appel sous les drapeaux a lieu à l'époque de ce que l'on se refuse à appeler la « guerre d'Algérie ». Il restera là-bas plus de deux ans. Ayant pris la tête de l'entreprise familiale, il est très engagé dans la vie locale, sapeur-pompier volontaire, président du comité des fêtes, jusqu'à ce qu'on le sollicite pour entrer au conseil municipal en 1971, puis comme maire de Savenay de mars 1977 à octobre 1992, un parcours doublé d'un itinéraire de conseiller général du canton de Savenay entre 1979 et 1998. Président de la commission des Travaux publics et Infrastructures, il sera vice-président du conseil général de Loire-Atlantique. Le récit de sa carrière politique évoque ce que peut être le quotidien d'un maire d'une commune comme Savenay, qui doit se battre pour assurer son avenir. Au conseil général, l'intéressé est chargé de dossiers aussi emblématiques que la construction du stade de la Beaujoire, la réalisation de l'hôtel du département, le pilotage ou le suivi de grands travaux d'investissements et de voiries, ainsi que de la sécurité routière. Mais Savenay, c'est aussi une lutte sans merci pour le maintien de l'hôpital et d éditeur