Du théâtre de Mohammed Dib (1920-2003), on ne connaissait guère jusqu'à présent que "Mille Hourras pour une gueuse" – création du Festival d'Avignon en 1977 publiée au Seuil en 1980. Inspiré d'un opéra chinois de la dynastie Qing (fin XVIIème siècle), "Le Vœu de la septième lune", drame en 18 tableaux vraisemblablement composé au tournant des années 70, associe dans un décor extrême-oriental deux motifs chers à Mohammed Dib : sublimation de la passion amoureuse et dénonciation de l'oppression des classes défavorisées. Permettant d'exhumer un pan méconnu de sa création – et plus largement parlant de la création maghrébine francophone, cette pièce inédite s'inscrit ainsi dans parfaitement dans l'œuvre d'un écrivain majeur dont on célèbre en 2020 le Centenaire. éditeur