Cop. : Dora films : Télébocal, 2015

Khem se confronte à la mémoire de son père, Khun Srun, écrivain cambodgien, entré dans le maquis des Khmers rouges en 1973 et exécuté par eux en 1978. Elle rencontre quelques rares survivants, une cousine, une tante, des ouvriers d'un atelier des chemins de fer qui ont connu son père. En même temps, continuant à vivre dans un ancien bastion khmer rouge, elle doit faire face avec ses deux fils aux difficultés d'une vie précaire. En regard du parcours de Khem, le film nous fait entendre la voix tour à tour autobiographique et satirique de cet écrivain humaniste et pacifiste qui a choisi pour son malheur le camp révolutionnaire. S'inscrivant dans le présent d'un pays qui se "développe" à grande vitesse au détriment de toute une partie des Cambodgiens, et en particulier dans une capitale hérissée de grues, la voix de Khun Srun questionne avec acuité ce Cambodge contemporain qu'il n'a pas connu. éditeur