Sciences & fictions [Texte électronique] : journées interdisciplinaires de Peyresq / Institut Robert Hooke de culture scientifique ; Association "Physique à Nice" ; [responsables de l'édition électronique Anouk Arnal, Ugo Bellagamba, Éric Picholle]
Language: français.Country: France.Publication: Nice : [Université de Nice-Sophia Antipolis, 28 av. Valrose, Parc Valrose, BP 2053 ; 06101 Cedex 2], REVEL Nice, 2010-ISSN: 2107-7169.Dewey: 809.387 62, 23Abstract: Dans un monde où la plupart des enjeux, individuels et collectifs, sont désormais déterminés, d'une manière ou d'une autre, par la science et la technologie, il est paradoxal que la culture scientifique régresse : beaucoup de “littéraires” renoncent ainsi à s'approprier leur part du patrimoine culturel commun. Ce n'est assurément pas le cas des auteurs de science-fiction. Comme son nom même le revendique, le genre constitue un vecteur efficace des images de la science et de la culture scientifique. Pour nombre de nos contemporains, c'est même pratiquement le seul, souvent relayé parla télévision et le cinéma : des millions de fans discutent à l'infini sur la “physique” de Star Trek ; le thème de Star Wars est universellement reconnu, et la cybernétique est bien plus largement associée à Isaac Asimov qu'à Léon Brillouin et Norbert Wiener. Il est donc essentiel de comprendre les mécanismes à l'œuvre, aussi bien en termes sociologiques — quelles images, quels mots de la science et de ses méthodes la science-fiction transmet-elle au grand public — que pédagogiques — quelles techniques narratives a-t-elle développées ? Les démarches intellectuelles et créatives que la (meilleure) science-fiction a appris à induire chez ses lecteurs, de la “suspension d'incrédulité” au “dépaysement”, sont autant de stratégies leur permettant d'assimiler en quelques pages, souvent divertissantes, les enjeux complexes de sociétés futures ou extra-terrestres bien plus déroutantes a priori que le clonage ou les OGM. Ces stratégies peuvent-elles être suscitées dans d'autres contextes, et constituer des outils efficaces pour appréhender le présent ? Ces questions transdisciplinaires sont au cœur d'une démarche universitaire arrivée à maturité depuis les années soixante-dix dans les universités anglo-saxonnes, dans le cadre de “SF studies” faisant figure de spécialité académique à part entière mais encore balbutiante en France, où la science-fiction a longtemps été cantonnée par l'Université au rang de paralittérature. La récente multiplication d'événements académiques1 et de thèses portant sur la science-fiction, dans toutes les disciplines (philosophie, littérature comparée et anglais en particulier, mais aussi sociologie, études cinématographiques, didactique des sciences, psychologie clinique, etc.) démontrent que ce retard français est en train de se combler (fre).Online Resources:Click here to access onlineItem type | Current library | Call number | Status | Barcode | |
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Périodique | Bibliothèque Tamil Général Stacks | 809.387 62 (Browse shelf(Opens below)) | Available | 1039626 |
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Notice rédigée d'après la consultation de la ressource, 2010-06-29
Titre provenant de l'écran-titre
REVEL = Revues électroniques de l'Université de Nice
ROAD OA-M https://road.issn.org/ 2310-9173
Collection
Editeur (20160205) Dans un monde où la plupart des enjeux, individuels et collectifs, sont désormais déterminés, d'une manière ou d'une autre, par la science et la technologie, il est paradoxal que la culture scientifique régresse : beaucoup de “littéraires” renoncent ainsi à s'approprier leur part du patrimoine culturel commun. Ce n'est assurément pas le cas des auteurs de science-fiction. Comme son nom même le revendique, le genre constitue un vecteur efficace des images de la science et de la culture scientifique. Pour nombre de nos contemporains, c'est même pratiquement le seul, souvent relayé parla télévision et le cinéma : des millions de fans discutent à l'infini sur la “physique” de Star Trek ; le thème de Star Wars est universellement reconnu, et la cybernétique est bien plus largement associée à Isaac Asimov qu'à Léon Brillouin et Norbert Wiener. Il est donc essentiel de comprendre les mécanismes à l'œuvre, aussi bien en termes sociologiques — quelles images, quels mots de la science et de ses méthodes la science-fiction transmet-elle au grand public — que pédagogiques — quelles techniques narratives a-t-elle développées ? Les démarches intellectuelles et créatives que la (meilleure) science-fiction a appris à induire chez ses lecteurs, de la “suspension d'incrédulité” au “dépaysement”, sont autant de stratégies leur permettant d'assimiler en quelques pages, souvent divertissantes, les enjeux complexes de sociétés futures ou extra-terrestres bien plus déroutantes a priori que le clonage ou les OGM. Ces stratégies peuvent-elles être suscitées dans d'autres contextes, et constituer des outils efficaces pour appréhender le présent ? Ces questions transdisciplinaires sont au cœur d'une démarche universitaire arrivée à maturité depuis les années soixante-dix dans les universités anglo-saxonnes, dans le cadre de “SF studies” faisant figure de spécialité académique à part entière mais encore balbutiante en France, où la science-fiction a longtemps été cantonnée par l'Université au rang de paralittérature. La récente multiplication d'événements académiques1 et de thèses portant sur la science-fiction, dans toutes les disciplines (philosophie, littérature comparée et anglais en particulier, mais aussi sociologie, études cinématographiques, didactique des sciences, psychologie clinique, etc.) démontrent que ce retard français est en train de se combler (fre)
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