Angélique Escande-Dubuisson présente les souvenirs d'enfance de son père Jean Noël Dominique Escande Né en 1933, Jean fut de ces enfants qui connurent la Seconde Guerre et l'Occupation allemande. De sa toute petite enfance dans les Hautes-Pyrénées chez son grand-père maternel, il nous raconte le clan pyrénéen : une grande famille pleine d'oncles, de tantes et de cousins, avec leurs préséances, leurs préoccupations, leurs disputes, mais aussi leur joie de vivre et leur humour paysan. Puis vint la débâcle et l'exode sur les routes de la Mayenne, avec ses spectacles navrants. : les bombardements, les morts, les affaires abandonnées au bord des chemins. De Paris où il vit pendant l'Occupation avec ses parents et ses sœurs, il nous décrit avec l'humour et la causticité qui lui sont propres, le manque de nourriture et les queues interminables devant les magasins ; beaucoup d'histoires anecdotiques sur les Parisiens, leur caractère, leurs mœurs, mais aussi les quelques havres de paix où se réfugient pour jouer, les enfants : les jardins, les promenades ; toutes choses en somme qui furent leur vie quotidienne pendant ces années-là. Dans le Tarn, où vivaient la mère et la sœur de son père, Jean fut amené à aller souvent ; de là venaient les si précieux colis de nourriture qui agrémentaient si bien les maigres repas de la famille, et les denrées données au compte-goutte par les tickets de rationnement, et chassaient le temps d'un bon repas les inquiétudes des parents de ce temps-là. Nous découvrons Teyssode, près de Lavaur, son château énigmatique plein de témoignages d'un passé plus prospère où il semblait faire meilleur vivre. Escoussens, dans le Tarn enfin, se révèle à nous pendant cette période troublée. Plutôt oublié pendant cette « période historique », le village nous fait connaître nos anciens, leurs habitudes et leurs pensées souvent individualistes. Aujourd'hui où notre époque regorge de nourriture et de bien-être, il est bon de découvrir ou de se remémorer une é éditeur